Tumeurs hypophysaires
Ces tumeurs très fréquentes chez les rats âgés de plus de 2 ans, affectent une glande située sur le plancher de l’encéphale, appelée l’hypophyse. Actuellement leur diagnostic n’est pas facile, compte tenu de leur petite taille et de leur localisation dans la boite crânienne.
Ce sont des tumeurs bénignes appelées « adénomes hypophysaires », mais leur comportement est malin (décès possible).
Lorsque les adénomes hypophysaires sont de petite taille, il y a peu, voir même pas du tout de signes cliniques. C’est en grossissant qu’ils génèrent une compression du système nerveux central, avec une hypertension intracrânienne. Le tableau clinique est une parésie postérieure (déficit partiel défini par une perte partielle des capacités motrices), un abattement, une dysorexie (manque d’appétit), un amaigrissement, et un syndrome vestibulaire central (démarche en cercle, tête penchée…). En cas d’hémorragie due à l’ulcération de la tumeur, le décès peut être brutal.
Un diagnostic de certitude peut être réalisé grâce à l’imagerie (scanner et IRM). Les scanners et les IRM sont disponibles pour les chiens et les chats, mais ces machines ne sont pas suffisamment précises pour donner des images interprétables de l’hypophyse des rats, qui est de la taille de quelques millimètres.
Le traitement est symptomatique, et utilise une corticothérapie, une antibio prévention, de la cabergoline, des diurétiques lors d’hypertension intracrânienne, et des soins de nursing (alimentation avec des petits pots pour bébé).
L’euthanasie est préconisée en cas de dégradation brutale, ou progressive.
Le pronostic est variable selon l’évolution de l’adénome, et de son risque hémorragique.